Manuel de communication
Guillaume Lamarre
Ce livre passionnant explore l’art du storytelling. Il est riche d’exemples et d’histoires issues de tous les domaines et tous les médias. On y trouve également des courtes interviews de storytellers et proposent des petits exercices. Pour tous ceux qui sont intéressés par le sujet.
N.B. Comme vous le constaterez mon objectif n’est pas de vous proposer une synthèse ni une analyse de ces lectures mais de vous en offrir mes extraits préférés pour, peut-être vous donner envie de les lire.
« Les processus de création sont probablement trop complexes pour être analysés précisément. En fait, il n’y a que deux questions-clés : Sur quoi écrire ? Comment l’écrire ? LA deuxième question fait l’objet d’un tas de réponses très paramétrées, que l’on peut regrouper effectivement sous le terme de « storytelling ». L’époque tend à nous indiquer qu’il existe des règles précises en ce domaine et que raconter une histoire est une science. C’est vrai qu’il y a des règles et qu’il est bon de les connaître. Mais il peut être bon aussi de ne pas les appliquer à la lettre, et dans les jours de grande forme de les ignorer joyeusement. Parce que raconter est aussi un art. »
« Non, je ne sais pas où je vais parce que sinon je m’ennuierais en écrivant. […] Les mots mènent aux idées, pas l’inverse. C’est plus proche de la poésie. Bien sûr, à un moment donné, l’intrigue, aussi légère soit-elle, doit trouver sa résolution, mais l’inconscient sait ce qu’il fait en général, et si l’on se laisse faire, il nous emmène toujours dans un lieu qui fait sens. » Luc Chomarat
« Peu importe, ce qui est vrai pour une histoire, est vrai pour toutes les autres : le storytelling est un art du conflit. En réalité, un storyteller est comme un sale gosse dans la cour de récréation : le premier truc qu’il cherche, c’est la bagarre. Les histoires sont le récit d’une confrontation entre l’incarnation d’un désir – votre personnage – et des obstacles face à lui. Ce qui fait le sel d’un bon storytelling c’est le doute quant à l’issue de cette confrontation. Les notions de réussite et d’échec sont au cœur d’une bonne histoire. »
« Un entrepreneur travaille un peu comme un explorateur du futur qui serait à la recherche de failles spatio-temporelles. A ceci près que l’entrepreneur ne travaille pas dans l’espace, mais sur un marché, grandement dématérialisé certes, mais tout de même concret. […] Il met au jour un besoin du présent, renverse une solution du passé et possède un potentiel de développement, non négligeable, dans le futur. »
« Il s’agit avant tout, de choisir le monde dans lequel nous souhaitons évoluer. Nous sommes tous assis sur un trésor. Chaque étape de notre existence regorge d’histoires Instinctivement, nous orchestrons chacune de ces étapes comme un récit, en y insérant des éléments déclencheurs, des péripéties, des adversaires et des dénouements. Concrètement, si vous voyez le monde qui vous entoure comme une source de richesse infinie, il en sera une. »